Une nouvelle au BAU [Libre]

Son réveil sonna plus tard que prévu, ou alors ce n'était qu'une impression. Juliette l'arrêta d'un coup et se leva d'un bond. Malgré le fait qu'elle n'ait pas beaucoup dormi cette nuit, elle se sentait en pleine forme. Sept heures cinq, voilà l'heure qu'il était, mais elle était excitée comme une puce, et ce depuis la veille. Son entrée au BAU du FBI était prévue pour aujourd'hui, au matin. Le FBI... Ca donnait un impression étrange et irréelle. C'était que dans les films qu'on voyait le FBI ! Mais non. Et la jeune femme ne réalisait pas encore qu'elle allait travailler avec les meilleurs agents dans le domaine du comportement de la planète. Elle avait passé la moitié de sa nuit à lire un classique, qu'elle avait à présent terminé. Ce soir, elle irait le rendre à la bibliothèque.

Filant devant sa garde-robe, elle mit quelques minutes à choisir ses vêtements. Pour rentrer au FBI, qu'est-ce qu'elle pouvait bien mettre ? Elle sortit un t-shirt blanc, avec un visage féminin gris ornementé de quelques paillettes sur le côté. Elle l'observa un moment. Ca allait ça, pour rentrer au FBI ? Elle verrait bien. Elle empoigna des sous-vêtements propres et un jean slim bleu clair et se dirigea vers la salle de bain de son appartement. Elle se doucha en vitesse, se frotta et s'habilla. Puis elle sécha ses cheveux, enfila une paire de chaussettes et ses converses noires, et partit dans la cuisine. Elle se servit en lait et en céréales, puis un verre de jus d'orange. Elle s'installa au salon où se trouvait un canapé, une table basse, une vielle télévision récupérée de ses parents qu'elle alluma, et un bureau avec des cours et un ordinateur portable éteint.

Elle déjeuna devant le journal télévisé, chose qu'elle n'aurait pas dû faire. Le présentateur signalait qu'un enfant de moins de dix ans avait été kidnappé. Juliette eut un frisson et finit vite de manger. Elle éteignit l'appareil et prépara ses affaires : son sac, rempli de toutes les bricoles imaginables, avec son portefeuille, son portable, un BlackBerry violet (elle s'était fait plaisir !), et autres choses plus ou moins importantes. Elle empoigna son sac et ses clés puis sortit de chez elle.

Un pick-up Ford noir était garé juste devant l'entrée du bâtiment. C'était bien le sien. Enfin, celui de son père plus précisèment. Celui-ci avait dépensé une petite fortune pour se l'approprier et pour finir, il était revenu à sa fille. C'était ironique mais elle préférait se trimbaler ce 4x4 plutôt qu'aller à la fac en vélo tous les jours... Sauf qu'aujourd'hui, elle allait au FBI, pas à la fac. Et elle était sûre et certaine qu'elle ressemblait bel et bien à une agent, avec sa voiture. En mettant ses mains sur le volant, Ju s'aperçut que ses mains étaient moites, et elle commençait à avoir la boule au ventre. Génial... Elle regarda l'heure : presque huit heures, puis mit le contact et se dirigea vers le lieu de son stage.

Elle se gara puis arriva devant l'édifice. Elle entra et se sentit vite perdue. Elle fouilla dans son sac et en sortit un papier comme quoi elle était bel et bien stagiaire au BAU. Son supérieur était l'agent Windel. C'était bien de connaître son nom, mais maintenant, il fallait le trouver lui. Juste au moment où cette pensée passa dans l'esprit de la jeune femme, une personne arriva devant elle. Elle l'interpella :

« Excusez-moi, je cherche l'agent Windel, vous savez où il est, s'il vous plait ? »

[Wow, inspirée pour ce texte ! D'habitude, je fais un peu moins long x).]

Paperasse. Café. Panne d'encre.
Voilà les trois mots qui résumait assez bien la vie de Spencer ces temps-ci. La paperasse omniprésente, les agents en colère, les maux de tête. Malgré le fait qu'il adorait son boulot, il y a des fois où il l'ennuie plus que tout. En rentrant de vacances, par exemple.
Il était assis derrière son bureau, écrivant un énième rapport. S'il finissait celui-là, il aurait fini tous ses papiers. La lecture ne posait pas problème - c'était l'écriture qui l'embêtait le plus. il soupçonnait ses collègues de lui en rajouter, mais ce n'était pas une première. Dès l'aurore, il était là, aillant déjà déposé Veronica à sa gardienne, café en main. Il commençait tôt, avant les autres, pour pouvoir rentrer avant eux et profiter de sa fille. Des fois, il finissait plus tôt et passait du temps avec Julie.
Spencer s'amusait à rentrer la mine de son bic en tapant sur le bouton de l'objet sur son bureau. Il le regardait et avait posé sa joue sur sa main en soupirant. Il regarda les papiers froissés qui ornaient son bureau et pris une boule de papier, avant d'essayer de la lancer dans la poubelle, mais il râta son coup. Furieux, il en lança une autre, et continua son occupation jusqu'à ce qu'il n'ait plus de munitions. Il se pencha alors vers son café et but une gorgée avant de recracher à moitié. C'était devenu de l'eau, du fait qu'il l'avait laissé trop longtemps sans le mélanger. Pour s'ajouter à son malheur, il était froid. Il se leva, alla jeter son café dans l'évier en retenant une mimique dégoûtée avant de se reservir une tasse. Il but son café en observant les gens présents, c'est à dire les profilers. L'équipe deux, l'équipe un. L'équipe trois. Une seconde. il n' a pas d'équipe trois ! Reid sourit et lança un regard circulaire avant de se rendre compte que sa tasse était déjà (Hélas!) vide, et que la cafetière aussi. Il s'appliqua donc à la dure tâche qu'était de refaire du breuvage noir. Une fois celu-ci fait, il se servit une tasse fumante, et brûlante, et la porta à ses lèvres. Il manqua de se brûler, et décida de laisser reposer sa tasse sur le comptoir. Qui la prendrait ? il était marqué "Spencer Reid" dessus. Soit un dyslexique, soit un idiot. Dyslexique. Ou hyperactif. Son regard brun se posa sur le bureau de Violette, où celle-ci écrivait ses rapports. Elle semblait concentrée et ses cheveux étaient relevés en queue de cheval. Il tourna la tête quand quelqu'un sembla l'interpeler, avant de se rendre compte qu'il était au milieu des bureaux, et plus près du coin café. Il regarda cele qui l'avait appelé en souriant. Edward Windel ? Une nouvelle ? Enfin.

Son bureau est là. Dit-il en désignant l'endroit du doigt. Il doit être dedans.

Puis il remarqua que la personne ne savait même qu'il était, alors il lui tendit une main qu'il voulait chaleureuse.

Spencer Reid, profiler ici.

[ Ne t'inquiète pas, je fais aussi bien plus court normalement xD ]

Bien des personnes se seraient senti totalement stupides de se retrouver dans cette situation, mais Edward trouvait cela follement amusant. Certes, c'était un peu idiot de sa part d'avoir pris la demoiselle pour une simple secrétaire. Il ne comprit que trop tard, lorsqu'elle frappa à son propre bureau, qu'elle était la fameuse stagiaire. Situation ironique : elle venait de remettre Edward à sa place, lui qui la prennait pour ce qu'elle n'était pas, et la voilà qui frappait au bureau du profiler, qui lui-même attendait derrière elle. Bref, c'était là une rencontre plutôt originale qui fit sourire Edward, qui n'était pas du genre à se laisser abattre lorsqu'on lui témoignait un peu de mépris.

Alors que la jeune femme attendait qu'on lui ouvre, le profiler lui passa devant, ouvrit la porte de son bureau, y entra, referma la porte et attendit quelques secondes pour à nouveau ouvrir cette porte. Ce petit moment de détente et d'amusement était le bienvenue, lui qui était débordé. De nouveau face à la stagiaire, Edward ne relâchait pas son sourire radieux qui l'embellissait davantage.

" C'est pour quoi ", demanda-t-il avant d'émettre un petit rire.

Toujours aussi souriant, il fit signe à la stagiaire d'entrer et de s'installer sur un fauteuil en face du bureau, avant d'adresser un clin d'oeil amusé à Spencer qui, certainement, devait bien se divertir à la vue de cette scène plutôt comique. Ignorant le fait que la demoiselle devait être mal à l'aise d'avoir méprisé son supérieur, Edward prit place dans son large fauteuil de cuir et s'empara d'un des dossiers qu'il avait sous la main quelques minutes plus tôt, où il y avait tout ce qui était en rapport avec le stage de la nouvelle venue. Sa montre de luxe clairement mise en évidence, comme il aimait faire, Edward s'adressa de nouveau à elle, son sourire toujours aussi bien dessiné sur son visage à la barbe de quelques jours.

" Juliette Riley donc. Nous vous attendions, pardonnez ma méprise de tout à l'heure. Je n'ai malheureusement pas eu beaucoup de temps pour étudier votre stage, pouvez-vous m'en dire un peu plus sur sa durée et sur ses objectifs ? "

En tant que chargé de Juliette Riley, Edward aurait du savoir ce qu'elle attendait de ce stage, sauf qu'il avait bien trop de travail et bien trop d'enquêtes pour s'occuper de ce genre de chose.

Alors qu'elle commençait à s'impatienter et à se sentir vraiment débile, quelqu'un ouvrit la porte devant elle. Ce quelqu'un n'était pas n'importe qui. C'était l'homme qui l'avait prise pour le toutou de service, et il avait un sourire amusé. Encore lui ? Qu'est-ce qu'il venait faire là ? Elle comprit tout à fait lorsqu'il entra, qu'il rouvrit et fit :

« C'est pour quoi ? »

Donc, c'était lui, son supérieur ?! Elle rêvait, ce n'était pas possible. OK, il était vraiment craquant avec son sourire, mais quand même ! Elle rit d'une manière ironique, à l'unisson avec l'agent Windel, de sa situation qui était réellement bête. Embarassée, bien évidemment, elle se rendit compte qu'elle avait remballé son responsable, chose qu'elle n'avait jamais fait encore. Bon, sur ce coup, il avait gagné en la roulant, mais elle était nouvelle, donc c'était excusé, non ? Elle se rattraperait bien à un moment ou à un autre.

L'homme lui fit signe d'entrer et de s'installer, ce qu'elle fit, son papier concernant son stage dans la main. Nerveuse, elle le regarda s'assoir et prendre un dossier qu'il lui avait fait porter quelques minutes avant. Alors elle avait porté ce dossier la mentionnant ?! Elle aurait dû l'ouvrir finalement, et peut-être qu'elle aurait compris plus tôt qu'il était son chef. Alors qu'il allait à nouveau lui parler, elle remarqua la montre brillante à son poignet. C'était un modèle de marque, qui lui a certainement coûté une fortune. C'était qu'il avait des sous, tant mieux pour lui. De son côté, Ju n'irait jamais mettre beaucoup d'argent pour une simple montre. La voix de l'agent la détourna de sa contemplation.

« Juliette Riley donc. Nous vous attendions, pardonnez ma méprise de tout à l'heure. Je n'ai malheureusement pas eu beaucoup de temps pour étudier votre stage, pouvez-vous m'en dire un peu plus sur sa durée et sur ses objectifs ?
- Ce n'est rien pour... tout à l'heure. C'est moi qui suis désolée de mon emportement soudain, fit-elle avant une petite pause. Je voulais tout d'abord vous remercier de m'avoir acceptée comme stagiaire, car j'étudie à la fac dans le but de devenir profiler, tout comme vous, et je trouve que c'est une grande chance pour moi d'être ici. Pendant mon stage, j'aimerais apprendre comment se déroule une enquête et la formation d'un profil. Sinon, pour sa durée, je suppose qu'elle variera en fonction de mon comportement, et jusqu'à ce que vous ne vouliez plus de moi... » (Hep, en fait, je ne sais pas du tout concernant la durée ! J'espère que la réponse est suffisante ^^'.)

Ju se sentait de plus en plus à l'aise dans ce bureau, mais elle stressait toujours un peu. Est-ce que ses motivations seront à la hauteur ? C'était ça le problème. Elle pouvait très bien détailler et elle le ferait volontiers s'il ne l'acceptait pas comme stagiaire. A vrai dire, elle serait prête à tout, enfin, presque. Elle espérait, simplement. Pour l'instant, c'était la seule chose qu'elle pouvait faire.

Juliette Riley avait tout d'une étudiante engagée, prête à tout pour atteindre son but. Déterminée, elle semblait l'être, et c'était là une très bonne chose. Edward fut rassuré en apprenant que son stage n'avait pas de date limite précise, ce qui lui laissait le temps de se charger de cette nouvelle recrue. D'ailleurs, pour ce qui était de son enseignement, il ne fallait pas trop tarder et la plonger immédiatement dans le métier car après tout, elle était là pour ca. Edward, passé maître dans l'art de surprendre, attendit que Juliette achève ce qu'elle expliquait avant de se lever et de se saisir d'un autre dossier qui venait contempler la pile déjà présente sur le bureau. L'ouvrant face à Juliette, le profiler lui laissait "admirer" des photos de cadavres, d'armes retrouvées et de scènes de crime. Oui, il la choquait, mais c'était le but.

Le métier qu'exercait Edward n'avait rien d'aussi excitant que ce que la plupart des individus pouvaient penser. La lubie du métier, le profiler l'avait eu. Mais il était désormais certain d'une chose : observer des corps sans vie, examiner les restes de femmes, d'enfants, d'hommes, affronter des criminels, des pédophiles, des psycopathes, des malades mentaux, tout cela n'avait rien d'aussi prestigieux que ce que le monde croyait, bien au contraire. Au fur et à mesure que les années s'écoulaient, et à la vue de tant d'atrocités, Edward, et certainement bien d'autres profilers, ne pouvait avoir foi en l'être humain. Il ne pouvait croire que l'Homme est un animal bon. Comme le philosophe Freud, Edward était absolument certain de l'existence en l'Homme d'une nature violente à canaliser.

N'attendant même pas une réaction de la stagiaire, le profiler reprit la parole :

" Tom Gibson. Un homme agé d'une quarantaine d'année, marié sans enfant, malgré beaucoup de tentatives. Sa vie de couple était rythmée par les disputes et par la maltraitance de sa propre femme à son égard. Il y a quatre ans, cet homme a assassiné cinq jeunes femmes, chacune était mère de famille célibataire. Il attendait d'être certain que sa victime se trouverait seule chez elle avec son ou ses enfants et quand le moment était propice, il violait ses proies avec une violence inouïe avant d'en finir avec ces femmes. Quand c'était chose faite, il s'occupait des enfants comme un parfait père de famille, leur donnant bain et nourriture, avant de les faire se coucher et de quitter le domicile sans laisser de trace. Toutefois, il envoyait des cadeaux aux enfants des victimes sous des noms inventés lorsqu'ils étaient placés en famille d'accueil. A vous de me dresser un profil basique du tueur et les causes de ses agissements. "

Tel un coup de fusil, Edward avait été direct et sec. Il voulait qu'elle apprenne, mais surtout qu'elle soit en rapport direct avec ce qu'elle voulait faire. Mais, en particulier, il voulait voir ce dont elle était capable, chose importante pour la cerner. Il venait de lui ouvrir les portes d'un profil très simple à étudier, c'était désormais à elle de lui faire part de ses dons. Se relevant pour observer la ville de sa fenêtre, Edward n'avait plus qu'à attendre.

Décidement, la détermination était le maître mot pour désigner Juliette Riley. Alors que bien des stagiaires n'auraient pas demandé leur reste pour rentrer chez eux au plus vite, Juliette, elle, préférait demeurer à la BAU afin de travailler. Drôle d'attitude qui fit subitement relever la tête du profiler qui venait tout juste de plonger dans ses dossiers. C'était ce genre de comportement qu'il savait apprécier et la plupart des stagiaires qu'il avait eu étaient repartis de la BAU complétement terrorisés : ils n'avaient pas témoigné une quelconque envie de travailler, et Edward ne l'avait pas supporté. Cette fois-çi, c'était different, et il adressa un grand sourire à la nouvelle venue. De plus, cela lui permettrait d'avancer un peu plus vite dans ses paperasses.

" Eh bien... Je ne vais pas vous demander de travailler sur mes enquêtes, ce serait prématuré. Mais si vous n'y voyez aucun inconvénient, j'aurai bien besoin de petits doigts de fée pour classer tous ces rapports de légiste. "

Ces rapports, il y en avait une pile non négligeable, et alors que le chef d'équipe les indiqua d'un signe de tête, il s'attendait à voir Juliette s'excuser et partir en courant. Peut-être qu'il n'en serait rien, pensait-il intérieurement. Il espérait toutefois que la stagiaire profite de cette occasion pour se familiariser avec ce qu'elle devrait observer et comprendre dans sa future profession, et s'habituer également à devoir supporter des lignes et des photographies bien loin d'être réjouissantes. Chose étonnante, Edward, pour sa part, n'éprouvait strictement rien à la vue de photos choquantes prises sur des scènes de crime. Autant il ne supportait pas la vue d'un animal mort, pour la plupart, il restait presque de marbre devant les horreurs humaines, peut-être un peu trop blasé par l'Homme après avoir tant travaillé sur ce qu'il était capable de faire. Certes, apprendre qu'un homme avait étouffé ses enfants en leur faisant avaler de force des objets, cela ne le faisait pas sourire, mais comme à son habitude, il ne montrait pas ce qu'il ressentait. Quel interêt ?

A peine avait-elle fini de proposer son aide, que la tête de son nouveau chef se releva d'un coup. Juliette en déduit qu'il était surpris de sa motivation à vouloir travailler. Cela se comprenait, en même temps, mais aujourd'hui, elle était prête à commencer son stage. Prête ? Peut-être que oui, et peut-être que non, finalement. Voir des cadavres à longueur de journée, elle n'y était pas habituée, et elle n'avait aucune idée de ce qu'il se passerait par la suite. Elle commençait d'ailleurs à se demander si elle allait tenir le coup ou non.

Le visage de son supérieur s'illumina d'un grand sourire, et il lui indiqua les dossiers de légiste à ranger. Ha non. Pas ça. Elle ne pouvait pas faire ça. Les rapports du spécialiste à observer et classer. C'était horrible comme travail ! Surtout comme premier travail. La pile était immense, d'accord, mais elle se fichait de la quantité. Ce qui lui importait, c'était ce qu'elle allait trouver à l'intérieur. Des photos, et pas les plus agréables à regarder. Ju se sentit découragée tout d'un coup, et elle eut envie d'inventer une envie pressante trèèès longue.
Pff, n'importe quoi. Elle remit ses idées en place et se reprit en main. Elle avait proposé son aide, alors elle n'allait pas s'enfuir maintenant. Elle aurait l'air de quoi après ? Et puis, si elle partait maintenant, elle ne reviendrait sûrement plus au FBI. La jeune femme n'était pas encore assez folle pour ruiner sa vie et son avenir.

Face à cette colonne de dossiers, elle rassembla son courage pour ouvrir le premier. Elle souffla presque de soulagement lorsqu'elle vit que la première photo n'était pas sanglante, ni choquante pour elle. L'image montrait un homme, Ju lui aurait donné la quarantaine, avec des marques sur le cou. Elle remarqua que celles-ci auraient bien convenues aux contours d'une ceinture. Prenant la photographie suivante, celle qui était centrée sur les traces, elle vérifia son intuition. Elle avait certainement raison, mais préférait laisser tomber ses impressions pour le moment. Elle pourrait les partager après, car le moment n'était pas venu.

Laissant ce rapport d'un côté de la pile, elle prit le suivant, et l'ouvrit. Cette fois, une vue très déplaisante s'étala devant ses yeux. C'était le corps d'une petite fille, de dix ans lut-elle. Celui-ci était couvert de bleus et il était indiqué qu'elle avait été violée avant de mourir. Ju referma le dossier pour s'adresser à son chef.

« Excusez-moi, le métier de profiler permet de trouver une raison aux crimes commis, n'est-ce pas ? »

Elle se disait qu'il allait la prendre pour une bêbête, avec cette question idiote mais qu'importe. Pour elle, aucune justification n'était bonne pour ce genre de choses.

[Hn... Avec ce grand retard, j'ai honte là --'. Je suis vraiment désolée, excuse-moi.]