Après une journée d'enquête ( Reid )

Après une journée d’enquête assez chargée mais encore trop peu pour réellement pouvoir donner de véritable accusation, le groupe avait fini par rentré à l’hotel. Certain devait très certainement encore travailler sur le dossier…Pour sa part, Julie était étalée sur le lit, les bras étendues, elle fixait le plafond. La même pensées lui venait à l’esprit, encore et encore, et encore…Cela en devenait presque insoutenable.
Au fil des heures qui défilaient, elle avait fini par s’assoupir sans s’en rendre véritablement compte. Le décalage horaire l’avait très certainement assommée, elle qui n’était déjà pas remise du décalage entre las vegas et quantico…Mais elle avait fini par se réveiller en sursaut, tiré de son sommeil par une horrible vision. Sa famille…Tuée…
Depuis combien de temps ne dormait-elle plus ? Elle ne le savait plus, ça lui arrivait de pouvoir se reposer une ou deux heures mais elle n’avait plus eu de véritable nuit à elle.

Finissant par capitulée, elle c’était levée, faisant à présent les cents pas dans sa chambre. Elle savait qu’elle devait aller lui parler, son cerveau en avait besoin…Elle avait besoin de savoir. Prise peut-être par ses nerfs, pris d’un soudain courage, elle quitta sa chambre et se dirigea avec fermeté vers la chambre de Spencer Reid…

Elle frappa…Attendit…Se rendant compte de l’heure tardive…

Tout son courage s’envola

Rougissante tel une tomate bien mure, elle s’apprêtait à faire demi tour

Reid était rentré avec l'équipe, après l'enquête. Il avait pris la peine de relire le dossier ( Bien qu'il le connaissait déjà par coeur ; Il y a des jours comme ça, où vous maudissez votre mémoire. ), et de s'étaler sur "son" lit. Il ne réussit pas à trouver le sommeil. Il faut avouer qu'il n'avait bu que du café de toute la journée...Et oui, ça n'aidait pas. Il finit par trouver le sommeil une heure plus tard, après diverses petits trucs qui aidaient à dormir. Un verre de lait chaud. Par exemple. C'est quand on toqua à sa porte que le génie fut réveiller. Il grimaça rien qu'à l'idée de se lever...Mais cette visite nocturne avait un point avantageux : il était encore habillé, et c'était très inconfortable. Non. Il était habillé de sa chemise et de son jean, en tout et pour tout. C'était quand même désagréable. Il tourna la tête vers l'horloge qui affichait en lettres lumineuses l'heure...Il était minuit passé. Soupirant, il se leva difficilement et alluma. Ne prenant pas la peine d'enfiler son gilet. Il était dans une léthargie..."Matinale", disons. Il se traîna à pas lent vers la porte, et se rendant compte de son allure, murmura, un "J'arrive ! ♪". Il ouvrit la porte brusquement, ce qui le fit se retenir à la poignée. Léthargie matinale...Comme je vous le disais. Il cligna des yeux quand il aperçut Julie. A une heure pareille ?

Que...?

Voilà tout ce qu'il avait trouvé à dire. Ca manquait de tac, certainement. Mais ça exprimait assez bien ses sentiments.

Elle se serait maudite à cette instant précise. Aucun détail ne manquait à sa mémoire et elle devait faire le tri manuellement dans sa tête pour ne pas devenir folle…Donc, quand elle c’était levée, elle savait…ELLE SAVAIT pertinemment quel heure il était. Elle se maudissait, se giflait mentalement lorsqu’elle s’apprêtait à revenir dans sa chambre en priant fort que Spencer Reid n’ait pas entendu son timidement tapotement contre sa porte. Quelle idiote, pourquoi avait-elle au cet subite montée de courage ? Elle allait faire quoi ? Lui demander franco ce qui la tracassait ? D’ailleurs, pourquoi ça la tracassait tant que cela. Elle soupira, les premiers pas dans le couloirs allait se faire lorsque la porte s’ouvrit.

Par surprise, elle sursauta, se retrouvant face à Reid, une main sur sa poitrine pour calmer les battements de son cœur. Ses joues plus rouges qu’une fraise, elle baissa directement les yeux, observant le sol.

« Je…Je…Désolé…J’avais pas fait attention à l’heure avant d’avoir frapper, c’est après que j’ai…Enfin…Pardon… »

Un silence prit place entre les deux jeunes gens…Elle parce qu’elle ne savait plus où se mettre et lui parce qu’il devait certainement se réveiller avant d’enregistrer un peu se qui se passait. Elle fini par relevé la tête.

« Quelque chose me…Turlupinais…Enfin…Je voulais te poser une question mais ça peut attendre, je veux pas t’ennuyer. »

C'est lorsque Julie fit un bond de trois mètres et qu'elle se retrouva face à lui qu'il reprit « connaissance ». Pour toute réponse à ses balbutiements, il lui sourit.

Ce n'est pas grave...

Il étouffa un bâillement. Il était tard, mais si elle était venue toquer à sa porte à une heure pareille, c’est qu’il y avait une raison.

Entre. Lui proposa-t-il.

Il se poussa pour lui laisser assez de place pour passer. Une fois à l’intérieur de sa chambre, il ferma la porte et se tourna vers la jeune femme.

Ne fais pas attention au désordre.

Il s’assit sur son lit, se frotta le visage et remit ses lunettes. Après tout, ce n’est pas qu’elles lui étaient indispensables ; les lentilles de contact lui allaient aussi bien. Mais il se voyait mal mettre des lentilles devant Julie…Hum…Laissez tomber.

Elle avait accepté l’invitation à rentré malgré qu’elle était particulièrement gênée de l’avoir déranger à une heure aussi tardive. Surtout qu’à peine rentrée elle n’avait pas su s’empêcher de jeter un bref coup d’œil au cadrant du réveil. Elle avança, directement, au fond de la pièce. Laissant Reid s’installer sur le bord du lit. Comment pouvait-elle abordé un tel sujet sans qu’il ne la pense maniaque ou complètement cinglée ?Bon d’accord, elle devait l’être un peu d’une certaine manière.

« Je suis atteinte de déficit de l’inhibition lattente… »

Machinallement, elle se tourna et s’engouffra dans une explication du sujet :

« Une basse inhibition latente n'est ni bonne, ni mauvaise. Les gens présentant ce déficit peuvent observer plus de détails, de petites choses que d'autres ne verraient pas, car leur cerveau les aura jugés inutiles : cela leur permet d'être plus imaginatifs, de trouver des solutions et d'avoir souvent beaucoup d'idées, à condition d'avoir les capacités cognitives pour les trier. Mais cela peut aussi provoquer une surcharge d'informations et causer de fortes migraines ou des crises d'hypotension. »

Elle s’arrêta net dans ses explications, se rendant compte que Reid avait mit ses lunettes…C’était la première fois qu’elle le voyait avec. Elle le trouvait…Assez irrésistible ainsi. Elle baissa les yeux, immédiatement.

« Enfin bref…Parfois quand je remarque des choses, des détails, j’ai besoin d’une explication…Pour pouvoir faire le tri…De savoir qu’est-ce que c’était exactement… »

Relevant les yeux, elle n’osait cependant pas regarder Reid

« J’ai vu le bout de papier avec le numéro de téléphone…J’ai aussi remarqué ta réaction et le genre de froid installé ensuite. C’est de ma faute, je sais pas…Enfin…Je suis désolé…Je devrais partir c’est idiot de ma part. »

S’emportant dans sa timidité maladive qui lui faisait battre son cœur à la chamade et tourné la tête, elle se dirigeait doucement vers la porte de la chambre pour tout bonnement s’enfuir.

Ca lui fit l'effet d'une douche froide.
Déficit de l’inhibition lattente…
Ca confirmait ses suppositions et ses pires craintes ; il ne savait même pas comment il en était arrivé à penser ça. Ses paroles qui s'entrochoquaient et sa façon de parler lui indiquait clairement qu'elle avait peur. Qu'elle avait aussi besoin de savoir. Savoir quoi ? Il n'avait vraiment rien à savoir. Il tourna les yeux vers elle. Voyant qu'elle rougissait, il voulu ajouter quelque chose, mais les mots restèrent coincés au fond de sa gorge, comme bloqués. Il ne savait plus parler. Privé de la parole, il écouta la jeune femme parler. Quand elle évoqua le bout de papier, il prit consciences de beaucoup trop de choses à la fois. Sa tête semblait sur le point d'exploser, il ne savait plus réfléchir convenablement. Trop de choses venaient de ressurgir en 5 minutes. Elle changea de sujet sur son attitude, et il sembla à deux doigts d'exploser en sanglots. Ca ne lui était plus arrivé depuis...Qu'il avait 5 ans ? Il se contenta de pincer les lèvres et de prendre des plus grandes bouffées d'air. Oui. Il n'était pas ce qu'on peut appeler quelqu'un de sociable. Mais... A ce point là ? Voyant Julie partir, il se leva précipitemment et l'attrapa par le bras.

Ce n'est pas...C'est juste que...

Il savait, il n'arriverait pas à s'expliquer. Il avait toujours été trop maladroit et trop...Trop lui-même. Ca lui avait valu peu d'amis...Il avait toujours eu des pensées beaucoup trop emmêlées que seul lui pouvait comprendre...

Elle était restée sans bouger, interdite. Que pouvait on dire ou faire dans pareil situation ? Elle regarda simplement Reid, esquissant un sourire gênée, ses joues ne perdant pas leur teinte vermeille. Non, vraiment, elle ne savait plus quoi dire.

"Je suis désolé...c'est...C'est maladif..."

Restant sans bouger, elle baissa les yeux sur la main de Reid qui maintenant son bras et posa la sienne dessus.

"Je voulais pas t'énerver ou te gêner ou te rappeler des mauvais souvenirs. Je contrôle pas tout ça. C'est...C'est impulsif et je comprend pas pourquoi ça me semblait si...Si important de savoir qui c'était..."

Au fond d'elle, si, elle savait pertinemment pourquoi ça semblait être si important. Une forme de jalousie était née au creux d'elle-même en lisant ces chiffres et ce prénom.

"Paradoxalement, y a des tas de choses qui m'échappe de temps en temps"

Oui, c'était assez paradoxal pour une personne atteinte d'un deficit de l'inhibition latente. Elle qui était censé remarquer chaque détail de ce qu'elle pouvait voir car son cerveau ne laissait rien comme inutile se retrouvait parfois face à des situations qui lui échappait complètement.

Reid baissa les yeux. Il était indiscutablement gêné... Non seulement il commençait à avoir mal à la tête, mais cette musique des Smiths passait en boucle dans sa tête...Sans aucune raison apparente. Il ne rougit même pas quand elle posa sa main sur la sienne. Il semblait...Indifférent aux sentiments. Trop retourné, certainement.
« So please, please, please let me, let me, let me, let me get what I want this time... » ...

Je ne savais pas. Murmura-t-il.

Tout simplement. Ne sachant que répliquer de plus. Ca d'ailleurs rien à voir sur leur sujet de conversation, mais c'est tout ce qu'il lui était passé par la tête. Il ne répliqua rien de plus, mais attrapa la main de Julie. Il n'avait plus la force de se disputer. Trop épuisé, trop chamboulé pour pour pouvoir continuer de lutter.

Elle observait Reid, se sentant particulièrement troublée par tout ce qui se passait. Elle s’en voulait tellement…Elle ne réagissait plus, ce qu’il venait de dire n’avait plus vraiment de sens mais au fond…Est-ce que tout cela avait réellement un sens ? Elle était venue pour savoir ce que signifiait ce bout de papier et au final, elle ne récoltait rien d’autre que de nouvelle interrogation. Pourquoi se sentait-elle si…Etrange quand il était là ? C’était rapide, trop vite, trop…Et pourtant, elle n’arrivait pas à se passer de cette sensation. Son regard clair se posait sur le jeune homme. Tout deux pouvaient autant se comprendre l’un et l’autre.

Parfois, Julie souhaitait réellement pouvoir avoir un bouton stop pour son cerveau. Cette ‘’maladie’’ qu’elle trainait était toujours compliquée, les fortes migraines n’étaient pas facile à gérer et même si la nature lui avait doter d’une intelligence supérieur pour pouvoir supporter ce déficit, il n’en restait pas moins qu’elle était parfois complètement dépassé par les choses qu’elle pouvait vivre, surtout quand ses choses étaient humaine. L’humanité n’était pas comme des mathématiques, on avait beau l’étudier comme on pourrait étudier des sciences, l’humain n’en restait pas moins, parfois, incompréhensible…

Sa main dans la sienne, Julie culpabilisait littéralement pour son comportement. Elle s’approcha, un peu plus, se glissant tout simplement dans les bras de Reid. Sa tête posé contre son torse ( elle n’était pas très grande ), elle écoutait le cœur de celui-ci battre.

« Pardon… »

Elle releva les yeux vers lui, son cerveau enregistrant la proximité de leur visage. Leur nez pouvait presque se toucher. Elle restait inerte.

C'était fini...Ils avaient tous les deux rendu les armes.
Elle se nicha alors dans ses bras, sans autorisation ou demande. Oui... Mais tant pis. C'était fait, et il ne s'en plaignait pas. Il passa ses bras autour de Julie, et soupira. Elle était brillante, et il pouvait avoir des conversations intéressantes avec elle, certes, mais... Même ça n'expliquait pas que depuis qu'ils se connaissaient, ils restaient ensembles. Elle murmura un 'Pardon' et Spencer secoua la tête de gauche à droite.

Ce n'est pas grave, je m'excuse aussi.

Quand elle releva la tête, c'était presque si il pouvait sentir quand elle expirait. Il sourit faiblement, comme simple réponse à leur "bêtise". Dans le sens cérébral. Ils étaient bêtes, ils étaient sur une enquête, ça ne devrait pas déborder comme ça... Mais la vie est pleine de rebondissements...Imprévus. Il la serra un peu plus contre lui et un long silence s'installa entre eux.

En effet, elle se sentait idiote. Elle resta un long moment dans les bras de celui-ci, sans véritablement bouger. Quelque chose se passait entre eux, elle le sentait, le savait au fond d’elle mais elle en avait peur d’une certaine manière. On a toujours peur de se que l’on ne connait pas, non ? Cependant, un chose à laquelle elle n’avait pas peur, c’était son attachement pour Spencer, elle l’aimait bien, elle l’appréciait énormément même. C’était un jeune homme très intéressant et avec qui elle aimait énormément discuter. Finissant par s’éloigner des bras de Spencer, elle sourit gentiment.

« On ne dira absolument rien de cette soirée… »

Elle avait dit cela sur un ton particulièrement amusant, comme si ce qu’ils venaient tout deux de ‘’faire’’ devait absolument être un secret qu’ils emporteraient dans leur tombe.

« On a des réputations de génie à maintenir »

Inclinant légèrement la tête, elle lui fit un clin d’œil malicieux. Julie, l’habituelle Julie, était de retour. Bon maintenant, le mieux aurait été qu’elle retourne tout simplement dans sa chambre mais…Elle n’en avait pas réellement envie.

Aboslument rien.

Spencer mit un doigt sur sa bouche, comme un enfant. Il sourit à Julie. Comme si tout ce qu'il s'était passé n'était qu'une bonne farce. En quelque sorte, oui... Il accentua ses pensées par son rire cristalin. Ils étaient stupides. Ses yeux se posèrent accidentellement sur l'horloge et il arrêta de rire : il était 1 h 30 du matin. Il n'était pas fatigué, mais Julie peut-être. Voyant qu'elle ne bougeait pas, il ajouta :

On devrait peut-être dormir...Le sommeil, c'est important...

Elle riait avec lui, tel une gamine, elle s’amusait en cet instant. Suivant alors le regard de Reid sur l’horloge. En effet, c’était peut-être l’heure d’aller dormir ce qui aurait été logique mais…

« Le sommeil et moi on est en froid… »

Avait-elle répondu du tac o tac et ce n’était pas faux. Elle ne sentait pas la fatigue malgré le peu d’heure qu’elle pouvait dormir, ce qui était en soi, une bonne chose. Il lui fallait juste un peu de temps pour digérer ce qu’elle avait vécu à Vegas, le souvenir de ses parents, l’assassinat…Son manque de sommeil ne se ressentait pas sur son travail et c’était certainement ce qu’il y avait de plus important pour Julie.

« Mais je vais te laisser dormir quand même… »

Ne souhaitant pas le gêné plus qu’elle ne l’avait déjà fait.

« Je vais bien trouver de quoi m’occuper »

Ajouta-t-elle pour ne pas qu’il s’inquiète.

En froid ?

Il lui sourit.

Mais...Ce n'est pas que je suis fatigué, juste que j'aimerai ne pas l'être demain. Je crois que tu devrais réessayer de dormir.

Au fond de lui, quelque chose n'avait pas envie qu'elle parte. Lui non plus n'en avait pas vraiment envie, mais...Elle en avait peut-être envie.

Quand la contradiction rencontre des génies, ça forme ce genre de chose. Oui faut dormir…Mais…C’était amusant en y pensant et Julie n’avait pas pu s’empêcher de sourire bêtement en écoutant Reid. Au fond d’elle, la perspective de passer une nuit blanche avec Spencer lui paraissait beaucoup, beaucoup plus agréable que l’idée d’essayer de dormir, de peut-être y arriver mais de faire des cauchemars une nouvelle fois. Elle avait toujours eu des troubles du sommeil, c’était du à son déficit de l’inhibition latente, les nuits blanches ne l’effrayaient pas, elle était rarement fatiguée. En fait, il lui paraissait même parfois être plus en forme quand elle dormait moins que ne le ferait quelqu’un de normal.

« On passe un tiers de notre vie à dormir… »

C’était vrai, les statistiques étaient clair, quelqu’un qui mourrait a 75 ans avait passer en moyenne 25 ans de sa vie à dormir…

« Tu sais pertinemment que je n’ai pas envie de quitter cette chambre… »

Ajouta-t-elle en baissant les yeux, Spencer était un profiler, il pouvait lire en elle comme on lit un livre de molière.

Il lui sourit. Simplement. Tout bêtement. Comme un enfant qui sourit en regardant un film où les acteurs sourient.

Je sais.

Oui il savait...Il savait aussi que ça ne le dérangerait absolument pas qu'elle reste dans la chambre ! Il se rassit sur son lit. Cherchant un solution à leur problème, on pouvait presque voir les engrenages de son cerveau tourner.

Tu...Peux rester ici, de toute manière, je ne crois pas que Morphée voudra de moi ce soir...

Elle s’approcha du lit, s’asseyant sur le bord de celui-ci tout en écoutant Spencer. Elle esquissa un sourire en l’écoutant.

« Je peux toujours arranger ça… »

Avait-elle dit en prenant un coin d’un oreiller avant de cogner la tête de reid, sans force, avec le dit oreiller. Elle n’avait pas pu lui faire mal, elle venait juste de simplement le décoiffé. Elle lui fit un sourire innocent du genre : ‘’j’ai rien fait moi’’. S’étalant sur le lit, elle regardait le plafond.

« Tu as déjà imaginer ce que serait ta vie sans ta particularité ? »

Quand Julie attrapa le coussin, il sentit qu'il était mal barré : et ses craintes furent confirmées quand elle le décoiffa. Il enleva ses lunettes, il voyait bien sans, mais c'était quand il avait mal à la tête qu'il devait les mettre... Il essaya de se recoiffer, mais il ne réussit qu'à défaire ses cheveux, encore plus qu'avant. Pour se vanger, Il lui lança l'oreiller dans la figure. Doucement, évidemment. Il retomba sur elle sans un bruit. De plus, son but nétait pas de lui faire mal.

Non, pas vraiment...D'abord, je ne serais pas ici, avec toi, dans cette chambre. Je ne serais pas profiler...Enfin, si, c'est possible. Mais j'aurais fait un métier plus abordable...Vendeur de glaces me tenterait bien. Ajouta-t-il en souriant.

Il marqua une pause, avant d'ajouter :

Et toi ?

Il mit un des oreillers contre le mur pour se faire un dossier et s'assit en tailleur sur le lit.

Une nouvelle fois, elle avait rit, essayant en vint d’éviter l’oreiller qui lui arrivait droit dessus. Le recevant en plein visage, sans douleur bien évidemment. Elle attrapa celui-ci, le calant ensuite sous sa tête pour une position plus confortable. Elle tourna son visage vers Spencer lorsqu’il répondit à sa question, rougissant légèrement lorsqu’il précisa en premier lieu qu’il ne serait pas ici avec elle. Il aurait pu prendre n’importe quoi d’autre comme exemple non ?

« J’adore les sorbets »

Comme s’il s’agissait d’un détail très important. Souriante, la question lui fit retourner…Logique…Elle regarda Reid en réfléchissant. Que serait-elle devenue ?

« Je ne gaverais pas de médicament contre la migraine… »

Ce qui était un point très important dans la vie de Julie.

« J’aurais très certainement reprit l’entreprise familial… »

Elle changea de position, se mettant légèrement sur le côté pour faire face à Spencer.

« Et a moins que tu ne sois en vacance à Vegas, dans le casino que j’aurai donc reprit…Je pense qu’on ne se serait jamais connu. »

Il rigola quand Julie ponctua sa phrase pas un "J'adore des sorbets".

Effectivement, on ne se serait jamais connu. Maintenant, je serais certainement resté vivre à Vegas avec ma mère, donc il y aurait de l'espoir. Ou alors tu pourrais être venue chercher un glace chez moi, par exemple.

Il remit une mèche de cheveux derrière son oreille, avant d'ajouter :

Tu as une idée de l'endroit où tu voudrais vivre ? Mis à part Quantico, je veux dire ?

"Là où mon coeur me le dira"

Elle n'avait pas vraiment de préférence à vrai dire, elle n'était pas une voyageuse dans l'âme, elle connaissait la géographie et ce qu'on pouvait trouver à droite ou à gauche seulement parce qu'elle l'avait lu et rien d'autre. En dehors de cela, Julie n'avait jamais vu Paris par exemple, ou d'autre pays connu pour le tourisme.

"Mais si je devais laisser le cerveau choisir, déjà j'éviterai l'Amérique latine qui hélas possède un taux de criminalité assez élevé...En moyenne, l'âge du port d'arme est de 6 ans..."

Ses yeux clair était rivé sur Spencer et cette discussion intéressante.

"De toute façon, l'humanité est un éternel insatisfait"

Elle leva les doigts vers les cheveux de Spencer, sa nature maniaque lui faisait parfois faire des trucs insensée, replaçant tout simplement une toute petite mèche. Elle regarda Reid, et sourit, sincèrement.

Il écouta Julie attentivement. C'est vrai, il avait beaucoup de choses qu'ils n'avaient pas vu...Un tas de belles choses. Pour sa part, il avait toujours voulu faire un tour en France. C'était un grand pays, certainement un des plus beau au monde aussi. Il s'humecta les lèvres avant de répondre :

Si on est toujours insatisfait...Je crois que c'est parce que nous voyons trop les choses comme elles sont...Il faut les voir différemment, comme les personnes atteintes de maladies incurables. C'est triste à dire, mais on devrait voir le monde comme eux.

Il enchaîna sur une autre question :

Ton deuxième choix de carrière, c'était quoi ? Mis à part médecin légiste.

"On ne connait pas assez la valeur de ce qui nous entoure...Ou de ce qu'on peut ressentir..."

On avait peur des choses, trop peur parfois pour réellement se lancer et vivre le présent. Peur du ridicule, peur des autres, du regards, de soi, de ce qui pourrait nous arriver et même si on le savait...On continuait à avoir peur et à se priver de certaine chose ou alors de passer à côté de quelque chose qui pourrait réellement comblé le vide en vous. Son deuxième choix de carrière.

"En toute sincérité ?"

Elle sourit, observant le plafond

"La musique..."

Son déficit lui permettait d'avoir ce qu'on appelait "l'oreille absolu"...Ce qui pouvait faire d'elle une très bonne musicienne. Elle jouait, un peu de piano, un peu de guitare mais elle ne c'était jamais donner ça pour carrière. Elle aimait la musique, énormément même, mais son travail ne lui permettait de pouvoir en jouer souvent. Elle le faisait, le plus souvent possible malgré tout.

La musique...Savait-il jouer de la musique ? Non, le plus beau son qu'il avait produit était d'avoir un jour tapé contre un triangle. Il aimait la musique, oui, mais était incapable d'en jouer. Continuant son interrogatoire :

Sans paraître indicret...

Comment demander ça sans paraître indiscret ? C'était délicat, et gênant. Mais c'était une question qui lui brûlait les lèvres depuis le début de leur conversation.

Tu as quelqu'un dans ta vie ?

A la question, Julie éclata de rire...Pourquoi ? Seule elle pouvait le dire...Peut-être pas nervosité ou peut-être parce que la question l'amusait tout simplement. Fixant le plafond, incapable de regarder Spencer pour répondre à cette question, elle répondit en reprenant légèrement son souffle.

"Non..."

Souriant cette fois ci, elle se pinça la lèvre.

"Je ne suis pas le genre de fille qui plait."

Elle disait toujours cela sur le ton de l'amusement, il y avait longtemps qu'elle avait fait ce constat et qu'elle s'y était fait.

L'unique histoire d'amour qu'elle avait pu avoir...C'était un garçon qu'elle avait connu au Lycée mais qui au final c'était largement foutu d'elle pour profiter de sa gentillesse. Une histoire bien triste même si Julie n'en était plus vraiment touchée. Elle c'était fait avoir et c'était tout ce qu'il y avait à en dire

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